Les droits au logement et à une saine alimentation se conjugueront, ce mardi 4 septembre, alors que les cuisines collectives de l’Outaouais prendront part à une grande marche entre Ottawa et Québec, organisée à l’initiative du FRAPRU (Front d’action populaire en réaménagement urbain).
Les marcheurs et marcheuses se réuniront à 10h, au 57 du chemin de Montréal Est, dans le secteur Masson de Masson-Angers, le mardi 4 septembre, pour ensuite défiler le long des 15 kilomètres séparant ce quartier de Gatineau de la ville de Thurso. L’arrivée à Thurso est prévue vers 16h00, devant la fabrique, située au 350 de la rue Victoria.
À midi, à mi-chemin, les marcheurs et marcheuses seront invitéEs à goûter les collations, totalement maison, préparées à même les aliments invendus du marché Métro, par le Regroupement des cuisines collectives de l’Outaouais. La responsable du regroupement, Josée Poirier Defoy, dit que les enfants des écoles Parc-de-la-Montagne et St-Paul savourent déjà ces collations, préparées par des ainéEs au bénéfice des jeunes, ce qui permet de « rassembler deux solitudes ».
La marche du FRAPRU débutera le dimanche 2 septembre sur la colline parlementaire, à Ottawa, pour se conclure 500 kilomètres plus loin, à l’Assemblée nationale de Québec, le 29 septembre, à quelques heures de la réalisation des élections québécoises. Les cuisines collectives du Québec sont invitées, tout au long du mois de septembre, à prendre part à l’un ou l’autre des 28 segments de la marche, afin de défendre haut et fort leurs droits, dont celui à la saine alimentation.
Deux droits, un seul combat
« En ratifiant le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (PIDESC) », indique la présidente du Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ), Sylvie Sarrasin, « le Québec et le Canada ont reconnu le droit de toute personne à un niveau de vie suffisant pour elle-même et sa famille, y compris une nourriture, un vêtement et un logement suffisants, ainsi qu’à une amélioration constante de ses conditions d’existence ». Selon Mme Sarrasin, le droit au logement, défendu par le FRAPRU, et celui à une saine alimentation, dont le RCCQ s’est fait le porte-étendard, sont intimement reliés et interdépendants. Leur non-respect affecte les mêmes personnes.
Au Québec, 195 635 ménages locataires consacrent actuellement plus de la moitié de leur revenu au loyer, au détriment de leurs autres besoins essentiels, dont se nourrir. Selon le Bilan-Faim 2018, 170 576 personnes différentes font des demandes de dépannage alimentaire, chaque mois à travers la province. 11,2 % de la population québécoise ayant eu recours aux banques alimentaires, en 2018, occupait un emploi. Le RCCQ fait actuellement signer une pétition pour revendiquer l’adoption d’une politique alimentaire québécoise et d’une loi-cadre sur le droit à l’alimentation.
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Plus d’info :
Josée Poirier Defoy, porte-parole du RCCO : jpdefoy2@hotmail.com, 819 771-8391 poste 236
Jack Duhaime, responsable des communications au RCCQ : communication@rccq.org, 514 529-3448
Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU : veronique@frapru.qc.ca, 418 956-3403
Pour signer la déclaration pour le droit à une saine alimentation : http://droitsainealimentation.org/
Pour en savoir plus sur la marche : http://www.frapru.qc.ca/grandemarche/
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