Le Regroupement des cuisines collectives du Québec (RCCQ) se dit déçu de la politique bioalimentaire dévoilée vendredi 6 avril par le gouvernement Couillard. Pour le RCCQ, le gouvernement n’a pas su saisir l’opportunité que représentait la mise en place de cette politique soit la reconnaissance du droit à l’alimentation pour toutes et tous.
Ce droit a pourtant été convenu par le Canada et les provinces en 1976 dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. On peut se consoler un peu en lisant dans la politique que « Le geste alimentaire répond au besoin fondamental de se nourrir (…) ». Comme le dit Sylvie Sarrasin, la présidente du RCCQ, « il n’y a aucune disposition pour assurer ce besoin fondamental, cette politique bioalimentaire nous laisse sur notre faim! ».
Sur une note plus positive, le RCCQ se réjouit que le gouvernement souhaite « améliorer l’accès des aliments favorables à la santé partout sur le territoire (…) » Cette thématique fait partie des points soulevés dans la pétition pour le Droit à une saine alimentation au Québec lancée il y a 3 semaines, et qui a recueilli plus de 790 signatures pour le moment. Elle peut être signée à l’adresse suivante : http://bit.ly/petitiondroitsainealimentation
À ce jour, plus de 120 organismes ont décidé d’appuyer la Déclaration pour le droit à une saine alimentation. « Nous nous réjouissons de ce bel élan. D’une seule et même voix, nous faisons savoir au gouvernement que les enjeux alimentaires sont au cœur des préoccupations des citoyens et citoyennes », explique Frédéric Paré, coordonnateur général du RCCQ.
La politique bioalimentaire ne fait que confirmer au RCCQ la nécessité de l’opération de mobilisation citoyenne pour l’adoption de politiques, de programmes et de lois capables de faire une réelle différence.
Comments are closed.